Les deux Palais de la place de la Concorde
Entre 1766 et 1775 l’architecte Ange Jacques Gabriel (1698-1782) érige sur la place de la Concorde, deux palais aux façades monumentales séparés par la rue Royale. Dans la lignée de la colonnade de Perrault au Louvre. L'architecte du roi reprend non seulement la colonnade dressée sur un fort soubassement, mais aussi l'allure générale du bâtiment: grand entablement, pavillons d'angle, toiture en terrasse, médaillons ovales et guirlandes.
Sur un rez-de-chaussée surélevé à épais refends, une colonnade monumentale ornée de chapiteaux corinthiens court sur les deux bâtiments jumeaux qui ferment de leurs 95 m le côté nord de la place. Inspirés du Louvre de Perrault dont ils surpassent l'harmonie et le raffinement, ces palais qui comptent parmi les plus beaux exemples de l'apogée du XVIIIe siècle, sont séparés par la rue Royale conduisant à l'église de la Madeleine. Le décor des frontons, œuvre des sculpteurs Michel-Ange Slodtz et Guillaume II Coustou (1716-1777), représente des allégories de l'Agriculture, du Commerce, de la Magnificence et de la Félicité publique Les décors intérieurs de Soufflot, l'architecte du Panthéon, sont dessinés en réaction contre le goût de la rocaille, selon le modèle italien.
L'Hôtel de la marine sur le côté est Il était la propriété de la couronne, d'abord affecté au garde meuble, ouvert à la visite, devient le siège du ministère de la Marine en 1789 et garde de ses origines, un magnifique escalier et de superbes lambris dorés.
L’hôtel de Coislin, l’hôtel du Plessis-Bellière (hôtel Pastoret), l’hôtel Cartier (hôtel Moreau) et l’hôtel d’Aumont (hôtel de Crillon) sur le côté ouest Il est divisé en quatre lots est vendu à charge pour les nouveaux propriétaires d'élever à l'arrière de la façade des hôtels particuliers. A l'angle de la rue Boissy d'Anglas, s'élève , acquis en 1778 par le duc de Crillon. Ses descendants, les Polignac, l'habitent jusqu'à l'aube du XXe siècle. Il est occupé actuellement par l’Hôtel Crillon Au centre se trouve l’ancien hôtel Pastoret est acheté, en 1898, par l'Automobile club de France. A droite l'hôtel Coislin mitoyen faisant angle avec la rue Royale conserve le souvenir de la duchesse de Coislin, amie de Chateaubriand.
Lien internet. l'Hôtel de la Marine le site officiel des monuments nationaux
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